Infographie faunique à partager : portrait d'une espèce en péril, l'anguille d'Amérique

L'anguille d'Amérique possède un corps allongé qui rappelle celui du serpent, même si ces deux animaux ne sont pas du tout apparentés. En raison de sa forme longiligne, bien des gens considèrent cette espèce avec un certain dédain. Pourtant, il s’agit d’un poisson dont la chair est fortement appréciée des adeptes.

De tous les poissons, l'anguille d'Amérique est probablement celui qui fréquente les habitats aquatiques les plus divers. Elle vit dans les estuaires et les cours d’eau de l'est de l'Amérique du Nord et du nord-est de l'Amérique du Sud, en passant par le Panama et les Antilles. On en retrouve également au sud-ouest du Groenland ainsi qu’au Labrador.

Il s’agit d’un poisson catadrome, ce qui signifie qu’il naît en mer, puis se dirige vers l’eau douce pour y grandir quelques années et retourne en mer pour se reproduire. La migration de reproduction a lieu entre le mois d’août et le mois de décembre, dans la mer des Sargasses. Pour celles qui viennent du Québec, cela représente un voyage de 6 000 kilomètres !

Bien qu’il existe plusieurs techniques pour pêcher l’anguille, la pêche à la fascine est pratiquée au Québec. Une fascine est un piège constitué de longues barrières installées le long des rives du fleuve Saint-Laurent. Avec ces barrières, les anguilles sont dirigées vers un grand bac pour ainsi être capturées.

On assiste depuis plusieurs années à un préoccupant déclin des anguilles d’Amérique. La modification de son habitat, dont la construction de barrages hydroélectriques et la surpêche commerciale, sont probablement les principaux facteurs de ce déclin. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada étudie présentement la possibilité de l’ajouter à la liste des espèces en péril.

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