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Étude sur les populations de truites grises du Lac-Témiscouata : les frayères sont-elles en danger?

 

Entretien avec René Gauvin, membre et secrétaire de l’Association Chasse et Pêche du Témiscouata

 

René Gauvin est un passionné de chasse et de pêche depuis son tout jeune âge et est depuis longtemps impliqué dans son milieu. L’une des principales activités de l’Association Chasse et Pêche du Témiscouata, dont M. Gauvin est membre, est d’assurer la pérennité de la ressource faunique.

 

Des pêcheurs soupçonnent la présence d'une problématique au Lac-Témiscouata, dû au barrage de Dégelis. Le niveau de l’eau serait trop abaissé, donc les frayères se retrouveraient hors de l’eau. Si tel est le cas, les œufs ne pourraient alors pas survivre. Cette situation empêcherait une régénérescence naturelle du lac. Une étude sera réalisée afin de déterminer où sont les frayères et si elles sont en danger.

 

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« Depuis la création du barrage de Dégelis dans les années 30, on remarque une baisse du niveau de l’eau plus importante. De vieux pêcheurs l’affirment, de même que plusieurs observateurs. Déjà en 1993, suite à une étude environnementale, Réjean Morneau et Jacques Deschênes, biologistes, déclaraient que des problèmes pourraient surgir en raison de la présence d’un barrage ».



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PRÉSENTATION DU PROJET

 

Plusieurs organismes ont vu l’importance de procéder à une étude du marnage sur le Lac-Témiscouata afin de préserver la ressource faunique. Depuis 1977, la population de la truite grise est soutenue par des ensemencements par la Direction de la gestion de la faune du Bas-St-Laurent. Les ensemencements peuvent engendrer des effets négatifs sur les populations naturelles telles que la perte de l’intégrité génétique. Pour que la pérennité de l'espèce soit possible, les habitats de fraie doivent être en bon état. Aidée par le Parc national du Lac-Témiscouata, la ville Témiscouata-sur-le-Lac, le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et l’OBV du fleuve Saint-Jean, l’Association Chasse et Pêche du Témiscouata a fait plusieurs actions afin de trouver du financement pour la réalisation de ce projet. D'ailleurs, la fondation Héritage faune est fière de contribuer financièrement à la réalisation de ce projet. 

 

« Nous comptions sur la mobilisation des gens du milieu puisqu’un lac en santé demeure une priorité pour la région. Nous sommes fiers de compter parmi nos partenaires des gens passionnés qui ont à cœur la santé du Lac-Témiscouata et nous souhaitons faire découvrir à la relève une activité de pêche de qualité, durable et en santé ».

                         

 

DÉMARCHE

 

Les travaux ont été amorcés à l’été 2015 par la caractérisation des berges. Comme le lac fait 67 kilomètres carrés de superficie, les recherches de sites de fraie s’échelonneront sur quelques années. Plusieurs étapes seront réalisées cette année. Au cours de l’été, plus précisément en juillet, un rapport quinquennal d’activité sera produit et la préparation du matériel d’étude sera effectuée. Des bénévoles procéderont également à l'entretien de l'endroit. Au mois d’août, le travail de caractérisation des berges reprendra. Il y aura une capture de géniteurs et une recherche d’œufs. Les chercheurs croient qu'ils pourront découvrir les lieux de reproduction grâce aux récepteurs. Dès le mois d’octobre et cela jusqu’en novembre, le travail sera de suivre les géniteurs à la recherche des lieux de fraie. Les résultats et les données obtenues seront analysées et un bilan annuel sera dressé.

 

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« Sensibiliser les pêcheurs à remettre à l’eau les géniteurs munis d’émetteur sera important pour la durée de l’étude si l’on veut obtenir des résultats. D’ailleurs, le plan d’action s'échelonnera sur les 5 prochaines années et les travaux vont se faire de 2016 à 2020 ».

 

- René Gauvin



Assurer l’autoperpétuation de la truite grise pour les années à venir est important pour la faune aquatique, mais également pour l’activité de la pêche. Étant l’un des plus gros poissons d’eau douce d’Amérique du Nord, la truite grise est très prisée par les pêcheurs sportifs.

 

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Crédit photo : Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs