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Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a inscrit le bar rayé du fleuve Saint-Laurent à sa liste des espèces qui feront l’objet d’une analyse lors de sa séance du printemps 2026. Il s’agira d’une réévaluation complète qui pourrait mener à son retrait de la Liste des espèces en péril (LEP), ouvrant ainsi la porte à une éventuelle pêche sportive. Cette démarche était attendue depuis 2019.

Depuis les premiers ensemencements, la population réintroduite s’est déployée dans l’ensemble du fleuve, de Montréal au Bas-Saint-Laurent, jusqu’au Saguenay. Des pêcheurs rapportent d’ailleurs des captures accidentelles de spécimens pouvant dépasser 5 kg (11 lb), signe que cette population est désormais bien implantée.

Or, malgré ces observations encourageantes, le bar rayé demeure inscrit à la LEP. L’espèce a été ajoutée en 2011 sur recommandation du COSEPAC afin d’assurer sa protection après les premiers efforts de restauration, puis réévaluée en 2012 et en 2019. Ces analyses ont confirmé la disparition de la population historique, mais ont maintenu la population réintroduite comme en voie de disparition, ce qui empêche toujours son retrait de la LEP.

La FédéCP attend avec intérêt les conclusions du COSEPAC et les décisions qui en découleront, puisque le gouvernement fédéral demeure responsable de l’ajout ou du retrait d’une espèce à la liste.

Rappelons par ailleurs que le bar rayé a déjà servi d’argument juridique majeur. En 2021, la protection accordée par la LEP a été invoquée pour bloquer un important projet de développement au port de Québec, plaçant ainsi cette espèce au cœur d’un débat bien au-delà des enjeux fauniques.

La FédéCP suivra de près ce processus, d’autant plus qu’elle travaille depuis plus de 20 ans à promouvoir une réintroduction durable et un accès responsable à la pêche sportive du bar rayé au Québec.

Pour mieux comprendre les enjeux et l’évolution du processus, consultez notre Grand dossier