Notre site utilise des cookies pour améliorer votre expérience de navigation. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies conformément à notre politique de confidentialité.

2 mai 2025

Lettre ouverte - Vente de viande sauvage braconnée : il est temps que le gouvernement réponde

Québec, 2 mai 2025 - Le braconnage dans les réserves fauniques de Matane et de Rimouski est connu depuis longtemps. Des orignaux sont abattus illégalement, souvent la nuit. Leur viande est ensuite revendue au marché noir, au mépris des lois et des règles de conservation. Ces pratiques illégales ont été dénoncées à plusieurs reprises, tant par les citoyens que par les organisations fauniques. Malgré l’urgence de la situation, les gestes concrets tardent à venir. Le gouvernement est informé, mais refuse encore d’agir de manière claire. Pendant ce temps, la confiance du public s’effrite et l’inquiétude grandit.

 

Mercredi, à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Environnement a reconnu qu’un dossier était en cours sans spécifier aucun détail concret sur l’évolution des enquêtes ni aucune indication sur des arrestations. Au sujet des allégations troublantes selon lesquelles des agents de la faune auraient reçu des consignes pour limiter leurs interventions, des discours contradictoires s’opposent et laissent la population sans explications convaincantes. 

 

Pendant ce temps, l’orignal, en période critique de mise bas, demeure vulnérable. La saison de chasse légale approche à grands pas. L’inaction alimente l’incompréhension et l’inquiétude. Pourquoi tant de lenteur alors que les faits sont sur la table depuis plus d’un an?

 

En décembre dernier, les fédérations fauniques ont interpellé le ministère de l’Environnement pour signifier leur intérêt à participer à une table nationale de la faune spéciale sur l’enjeu dans le but d’identifier des solutions concrètes. Cette demande est à ce jour sans réponse. 

 

Les chasseurs, les gestionnaires de territoires, les agents de protection de la faune et l’ensemble des citoyens qui croient à une gestion responsable de notre patrimoine faunique méritent mieux. La transparence n’est pas un luxe : c’est une obligation.

 

Les fédérations réitèrent que le droit à la chasse de subsistance des Premières Nations et des Inuits est reconnu. Toutefois, il doit être exercé sur les territoires ancestraux qui leur sont propres. Or, aucun droit de chasse n’est consenti à la communauté Mohawk de Kahnawake dans les réserves fauniques de Matane et de Rimouski.

 

L’orignal, espèce emblématique du Québec, a toujours été chassé avec respect par les peuples d’ici. Dans un contexte où les conditions d’habitat changent rapidement et où les populations diminuent déjà dans certaines régions, la complaisance face au commerce illégal de viande sauvage est inacceptable.

 

Il est plus que temps que le gouvernement prenne des mesures claires, rigoureuses et équitables pour faire respecter les lois et garantir la pérennité de l’espèce. La faune du Québec, comme ceux qui en dépendent et la respectent, mérite qu’on agisse.

 

 

Pierre Caron, Président
Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs

 

Dominic Dugré, Président-directeur général
Fédération des pourvoiries du Québec

 

Guillaume Ouellet, Président
Fédération québécoise des gestionnaires de zecs

 

Claude Gagnon, Président
Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec

 

Normand Fiset, Président
Fédération québécoise pour le saumon atlantique

Devenir membre

Devenez membre individuel, membre associatif, membre communautaire ou membre partenaire. 

S'inscrire