7 mars 2024
Communiqué : Appel à l'action citoyenne : Pétition pour la réévaluation du statut de pêche du bar rayé dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saguenay
Québec, le 7 mars 2024 – La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) lance un appel aux citoyens afin qu’ils se mobilisent pour soutenir la pétition appelant le gouvernement du Canada à mettre à jour le statut de protection légal du bar rayé de la population du fleuve Saint-Laurent. Le bar rayé se trouve en effet sur la Liste des espèces en péril, ce qui lui confère une ample protection légale, en empêchant la pêche sportive. Pourtant, si nous portons attention à la plus récente évaluation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les individus issus programme d’ensemencement ne devraient bénéficier d’aucune autre protection que celles attribuées aux autres espèces de poissons, ce que soutiennent d’ailleurs les observations des pêcheurs sportifs.
Depuis la réintroduction du bar rayé dans le fleuve Saint-Laurent, il y a près de 25 ans, la population a prospéré de manière fulgurante. Elle y est devenue abondante, omniprésente, et des captures accidentelles se font de la région de Montréal jusqu’au Saguenay appuyant la discordance constatée entre la protection légale octroyée au bar et son abondance. Le bar rayé est une ressource faunique abondante qui pourrait générer d’importantes retombées économiques pour les régions limitrophes du fleuve Saint-Laurent.
« Il faut inciter madame Diane Lebouthillier, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, à écouter notre message et à rectifier la situation. Nous souhaitons que le bar rayé de la population du fleuve soit retiré de la Liste des espèces en péril afin qu’on puisse dès maintenant en prévoir la pêche sportive, en accord avec la plus récente évaluation du COSEPAC qui date de 2019 », déclare Marc Renaud, président de la FédéCP.
Selon cette évaluation, on peut conclure que la population de bar qui se trouve présentement dans le fleuve ne porte aucun statut particulier et qu’elle ne doit ainsi bénéficier d’aucune mesure exceptionnelle de protection. Le gouvernement fédéral doit revenir sur sa décision de maintenir le bar rayé sur la Liste des espèces en péril, une décision maintenant désuète prise en vertu du statut d’espèce en voie de disparition donnée par le COSEPAC en 2012, qui considérait alors la population actuelle comme liée à la population historique.
« La permission de pêcher le bar rayé dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière Saguenay ne sera pas seulement une décision en faveur de la conservation, mais également un catalyseur économique puissant pour nos communautés locales. Cette décision n'est pas simplement une autorisation, c'est un investissement dans la prospérité durable de nos communautés, où la richesse écologique coexiste harmonieusement avec la vitalité économique locale », affirme Dominic Dugré, PDG de la Fédération des pourvoiries du Québec.
De même, la Fédération québécoise pour le saumon atlantique (FQSA) souligne l'importance de réévaluer le statut du bar rayé de la population du fleuve Saint-Laurent. « Les récentes données de suivi de cette population de bar rayé justifient la réévaluation du statut de cette population par le gouvernement du Canada. De plus, des préoccupations importantes ont été soulevées quant aux interactions entre le bar rayé du Saint-Laurent et le saumon atlantique, une autre espèce emblématique qui doit être protégée, particulièrement dans cette portion de son aire de répartition. La réouverture d’une pêche récréative, avec une approche de précaution, est souhaitable, tant pour la saine gestion de la faune aquatique que pour les retombées économiques que représentent les activités de pêche récréative. », souligne sa directrice générale et biologiste, Myriam Bergeron.
Nous invitons donc tous les Canadiens à répondre à notre appel en signant dès maintenant la pétition.