12 février 2022
Chasse en milieu périurbain : un outil de gestion préventif négligé
Québec, le 12 février 2022 - Une surabondance problématique de cerfs de Virginie dans deux parcs nationaux gérés par la Sépaq en Montérégie entraîne la Société d'État à prendre une mesure létale pour contrôler la population de gibier. C’est ce que rapporte ce matin le journaliste Alexandre Shields dans le Devoir. L’article mentionne qu’en effet, à cause des dommages importants engendrés par leur surpopulation, l'abattage d’au moins 200 cerfs dans les parcs nationaux des Iles de Boucherville et du Mont Saint-Bruno aura lieu dans les prochains mois.
Pour la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP), cette nouvelle est un exemple très concret des lacunes dans la gestion des espèces fauniques en zone périurbaine, où la réglementation municipale rend la chasse impossible par l’interdiction d’utilisation d’engins de chasse sur leur territoire. Bien que la loi interdise la chasse dans les parcs nationaux, les municipalités périphériques auraient avantage à agir en favorisant une chasse adaptée sur leur territoire afin de prévenir des dommages sur des habitats importants pour la faune. Il est malheureux d’en arriver à un tel déséquilibre et à une solution aussi onéreuse et drastique alors que la chasse est reconnue comme un outil de gestion des populations fiable, en plus d’être peu coûteuse et d’être un atout pour l’économie de la région.
Il devient incontournable que les chasseurs soient mieux intégrés dans la gestion des populations de gibier et qu’ils fassent partie des solutions envisagées pour prévenir une surpopulation dans l’ensemble des milieux périurbains de la province. La chasse est un outil de gestion qui aurait pu prévenir ce genre de situation et qui sensibilise les utilisateurs aux enjeux de conservation. Dans le cas des cerfs de Virginie, un trop grand nombre d’individus est non seulement dangereux pour leur espèce, mais pour celles qui subissent leur présence. Les cerfs en surnombre sont vecteurs de maladies comme la maladie de Lyme, véritable fléau en progression, puisqu’ils transportent la tique à pattes noires qui en est porteuse. Ils détruisent aussi la flore indigène et accentuent les problèmes liés à la prolifération d’espèces exotiques envahissantes.
La FédéCP est d’avis que les chasseurs, encadrés par des mesures adaptées à la chasse dans un milieu hautement fréquenté, font partie d’une solution durable. Par exemple, la chasse à l’arc ou à l’arbalète est appropriée dans un contexte de chasse où la distance de tir est réduite. Notons tout de même que, à l’arme à feu, à l’arc ou à l’arbalète, aucun accident de chasse entre chasseur et non-chasseur n’est survenu au Québec.