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LA FÉDÉRATION

1 juin 2021

La FédéCP dénonce l’entente de moratoire sur la chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye

Québec, le 1er juin 2021 – La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs déplore que l’entente de principe entre les communautés algonquines et Québec implique un moratoire de deux ans sur la chasse à l’orignal dans la réserve faunique La Vérendrye. En entrevue, le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, a précisé que l’entente commençait par un moratoire et que les détails seraient rendus publics au cours des semaines à venir. À aucun moment les partenaires fauniques n’ont été invités à participer aux négociations dont ils subissent pourtant les conséquences.

 

Rappelons que l’automne dernier, certains membres des communautés algonquines de la réserve faunique ont fait entendre leur opinion en érigeant des barricades illégales et en privant des chasseurs non autochtones d’un droit pourtant inscrit dans la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune : celui de chasser.

 

Soulignons que la proportion des orignaux prélevés par les chasseurs québécois non autochtones dans la réserve faunique La Vérendrye ne représente que 3,8 % de la population totale (autour de 90 orignaux prélevés par année de 2015 à 2019, sur une population estimée à 2 400 orignaux suite à l’inventaire aérien de l’hiver dernier). La gestion des populations fauniques doit être basée sur la science et non sur les émotions. La baisse de densités d’orignaux dans la dernière décennie est surtout attribuable à l’excédent de la mortalité sur le recrutement annuel (la natalité) et ce ne sont certes pas les chasseurs non autochtones qui en sont la cause. Rien n’indique d’ailleurs que les prélèvements à des fins de subsistance autochtone protègent les femelles, pourtant responsables de produire les faons.

 

Nous réitérons que la population d’orignaux n’est pas en situation précaire, et que de nombreuses mesures ont été mises en place par le MFFP et la Sépaq pour favoriser la conservation et assurer la pérennité de la ressource sur le territoire. La preuve que le plan de gestion de l’orignal fonctionne réside dans le fait que la récolte par la chasse n’a jamais été aussi élevée au Québec et que la province fait l’envie des juridictions voisines.

 

Considérant les moyens illégaux utilisés pour demander le moratoire et le faible nombre d’orignaux prélevé par les non-autochtones, il est décevant que le moratoire fasse partie de l’entente de principe, d’autant plus qu’il ne s’adresse pas aux chasseurs autochtones. Ces derniers pourront continuer à chasser, y compris le segment femelle de la population. Dans cette circonstance, il est tout à fait inacceptable et illogique que les chiffres de leurs prélèvements ne soient toujours pas transmis.

 

Pourquoi des communautés peuvent-elles s’approprier une ressource faunique par intimidation et barrages illégaux ? Dans le cas présent, la FédéCP dénonce le précédent créé alors qu’une décision de gestion de la faune s’est prise en l’absence de données de prélèvement des chasseurs autochtones et en faisant porter le fardeau du moratoire uniquement sur les chasseurs non autochtones.

 

 

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