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Pour l’amour des mal-aimés

Découvrez la pêche aux espèces méconnues : lépisosté osseux, poisson-castor et carpe

 

Quand on parle de pêche au Québec, on pense immédiatement à la truite, au doré ou au brochet. Pourtant, nos lacs et rivières regorgent d’autres espèces fascinantes et souvent négligées : le lépisosté osseux, le poisson-castor et la carpe en sont des exemples. Ces poissons offrent des expériences de pêche uniques. Si vous cherchez à sortir des sentiers battus tout en demeurant à proximité de la ville, voici des espèces que vous trouverez dans les environs de Montréal.

 

Lépisosté : un survivant des temps anciens

Avec son allure de reptile aquatique, le lépisosté attire immédiatement les regards. Doté d’un museau long et effilé garni de dents pointues en plus d’écailles robustes rappelant une armure, il présente un aspect à la fois fascinant et intimidant. De par son allure et par ses caractéristiques physiologiques, on peut l’associer à des espèces qui vivaient il y a des centaines de millions d’années. En effet, sa capacité à respirer même hors de l’eau était une particularité des formes primitives de poissons.

 

 

Habitué des eaux calmes et chaudes, on le trouve souvent dans les zones peu profondes bordées de végétation, comme celles du fleuve Saint-Laurent et de ses affluents. Pour ceux qui souhaitent le capturer, la pêche au lépisosté se révèle aussi unique que sa silhouette. On peut le pêcher de manière sportive, au lancer léger ou à la mouche. La pêche à la mouche est particulièrement palpitante, car ce poisson des eaux peu profondes peut être repéré visuellement avant qu’on ne lui lance une offrande faite de simples brins de laine sans hameçon, qui s’emmêleront dans ses dents.

 

Poisson-castor : un mystère à découvrir

Le poisson-castor, bien que peu connu, est une autre espèce qui vaut le détour. Avec son corps aplati et son unique nageoire dorsale qui s’allonge jusqu’à la queue, il se distingue facilement des autres poissons. Il fréquente les habitats des eaux urbaines ou suburbaines, près des structures immergées comme les épaves de bois ou les troncs d’arbres.

 

 

La pêche au poisson-castor est souvent une pêche à vue. On prospecte pour en localiser un, puis on utilise des appâts comme ceux destinés au brochet ou à l’achigan pour déclencher ses réflexes de prédateur. Il consomme un peu de tout : poissons, mammifères, grenouilles, écrevisses ou autres. Ce poisson vorace est actif en eaux chaudes. C’est d’ailleurs grâce à la même capacité que le lépisosté de capter l’oxygène dans l’air qu’il peut nager dans les eaux chaudes, qui sont moins oxygénées. À gué ou en kayak, vous avez désormais une autre façon de profiter des journées d’été.

 

Carpe : puissance et adrénaline

Beaucoup plus connue en France, la carpe gagne tranquillement en popularité au Québec. Bien qu’elle ait mauvaise presse à cause de ses cousines envahissantes, la carpe commune est établie dans nos eaux depuis plus d’un siècle. Ce poisson de 8 à 10 kg possède une force impressionnante, offrant aux pêcheurs un véritable défi.

 

 

La pêche à la carpe est unique en son genre. Les chasseurs de cerfs qui appâtent avec du maïs retrouveront leurs habitudes : on peut en effet nourrir la carpe ! Contrairement au lépisosté et au poisson-castor chez qui il faut déclencher l’instinct de prédateur, la carpe se déplace en fouillant le fond. Il faut donc l’attirer à l’aide de nos appâts et l’intercepter dans ses déplacements. Les lignes sont préparées avec une mixture de nourriture compactée sur un plomb spécialement conçu pour cette pêche. Les cannes à pêche sont posées sur des boîtiers électroniques qui détectent les touches. C’est cette technologie propre à la pêche à la carpe qui donne une ambiance unique. Les pêcheurs entre amis ou en famille peuvent profiter du temps libre pour jouer, lire et même dormir ! Mais dès que le signal sonore du boîtier électronique se fait entendre, place à l’adrénaline. Le combat commence alors, la carpe déroulant souvent des dizaines de pieds de fil, même avec un équipement robuste. Les enfants seront assurément impressionnés par la taille gigantesque de leur prise.

 

 

Cet été, mettez du piquant dans vos sorties de pêche en partant à la recherche de nouvelles espèces. Mais ne vous cassez surtout pas la tête. Des poissons épatants se trouvent tout près de la ville, pratiquement sous vos yeux dans les eaux peu profondes.