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Le raton laveur ; sympathique, mais problématique

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Le raton laveur ; sympathique, mais problématique

 

Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.

 

 

 

Le raton laveur est certainement un des mammifères les plus connus des Québécois. Le masque noir qu’il porte lui donne un air espiègle qui attire la sympathie. Mais attention ! Il s’agit d’un animal sauvage et il peut y avoir des inconvénients à le côtoyer de trop près.

 

En plus de son masque et de ses anneaux à la queue, le raton laveur présente une fourrure généralement gris-brun, des oreilles courtes et arrondies et un museau pointu. Il peut mesurer près d’un mètre de long du museau jusqu’au bout de la queue et il peut peser jusqu’à une dizaine de kilos. Les gros mâles peuvent atteindre environ 25 kilos.

 

Il vit de trois à cinq ans, parfois un peu plus.

 

Où vit-il ?

Le raton laveur est présent partout sur le continent américain. Au Canada, il habite toutes les provinces sauf Terre-Neuve-et-Labrador. Son aire de répartition semble constamment s’agrandir à la faveur de l’agriculture et des changements climatiques.  

 

Lorsqu’il vit en milieu naturel, le raton laveur préfère les bois de feuillus marécageux, les forêts des plaines inondables, les marais salés et les marais d’eau douce. Cependant, ce mammifère est doté d’une très bonne capacité d’adaptation de sorte qu’il lui est parfaitement possible de vivre en compagnie de l’homme. Il peut alors s’installer en milieu agricole, voir même en pleine ville. L’avantage pour le raton de vivre près des humains est que cela lui procure une nourriture abondante.

 

En forêt, les arbres creux, les souches, les cavernes, les terriers de marmottes ou de renards inoccupés lui servent d’abris. En milieu urbanisé, il trouvera refuge dans les cheminées, les garages, les greniers, les ponceaux, les dessous de cabanons, les granges et autres.

 

Hibernation ou paresse ?

Le raton laveur n’hiberne pas, il devient inactif et on parle plutôt d’un engourdissement hivernal. La température de son corps ne baisse pas et il peut très bien s’activer lorsque le climat le permet. On peut d’ailleurs apercevoir des ratons durant les redoux hivernaux. En somme, en hiver, il adopte une sorte de comportement oisif lui permettant d’économiser ses énergies.

 

 

La gourmandise comme stratégie de survie

Le raton laveur mange à peu près de tout. Il aime particulièrement le maïs, les écrevisses, les fruits et les noix. Mais il peut adapter son alimentation selon les saisons et le lieu où il se trouve. Ainsi, il peut manger des grenouilles, des invertébrés, des larves, des insectes, des escargots, des écureuils, des lapins, des œufs d’oiseaux, des baies, des fraises et autres. En plus, il peut très bien s’accommoder des restes de nourriture humaine qu’il trouve dans les poubelles. Cette stratégie de gourmandise lui permet d’accumuler des réserves de graisse en prévision de l’hiver.

 

De sympathique à indésirable

Le raton laveur est un animal nuisible et rusé. Dans les secteurs urbains, il déverse les poubelles, il brise les constructions, il s’attaque aux potagers et creuse les pelouses à la recherche de larves.

 

Dans les secteurs ruraux, il brise les installations et la machinerie agricoles, il s’attaque aux champs de maïs et aux cultures maraîchères. Il s’attaque aussi aux vergers, aux vignobles, aux cultures maraîchères et aux basses-cours.

 

La présence de ratons laveurs n’est pas souhaitable près des humains entre autres parce qu’il est vecteur de la rage, comme c’est le cas dans le sud du Québec. Le gouvernement du Québec procède d’ailleurs chaque année à des opérations de vaccination des ratons laveurs à l’aide d’appâts vaccinaux qui sont répandus au sol. Ces appâts, de couleur verte, ressemblent à de petits biscuits.

 

Il est aussi considéré comme indésirable dans les zones d’aménagement de la sauvagine parce qu’il détruit les nids et s’attaque aux jeunes.

 

Malgré tout, une vie parsemée d’embûches

Le raton laveur est pourchassé par de nombreux prédateurs, dont l’homme, le coyote, le lynx, le renard, des oiseaux de proies et autres. Il doit aussi affronter des parasites et des maladies qui peuvent affecter l’humain. Toutefois, l’hiver serait le principal facteur de mortalité chez cette espèce.

 

Le saviez-vous ?
  • Son nom lui aurait été donné en raison de l’habitude qu’il aurait de laver sa nourriture. En réalité, ce comportement serait probablement lié à la recherche de nourriture dans l’eau.
  • Il est l’un des rares animaux qui seraient capables de se réadapter à la vie sauvage après avoir vécu en captivité.
  • Les ratons laveurs se reproduisent à la fin de l’hiver, généralement en février.
  • Les densités des populations varient beaucoup : on observe en moyenne un raton par kilomètre carré d’habitat en milieu naturel alors qu’on peut en dénombrer plus de 50 en milieu urbain.
  • On peut chasser le raton laveur ; sa chair est bonne à manger.

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