L'omble de fontaine
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L'omble de fontaine
Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.
La truite qui n’est pas une truite…
L’omble de fontaine est ce magnifique poisson qu’on retrouve dans de nombreux lacs du Québec. Espèce par excellence pour l’initiation à la pêche et la plus convoitée par les pêcheurs sportifs, elle génère autour de 4 500 000 jours-pêche chaque année. C’est plus de 330 millions de dollars qu’ensemble les pêcheurs dépensent pour se mesurer à ce poisson.
Son nom populaire est la truite mouchetée. Mais d’un point de vue scientifique ce poisson n’est pas une truite mais bien un omble. Le nom de truite mouchetée est cependant si bien répandu que tout le monde s’y retrouve lorsqu’on en parle. Son aire de répartition couvre toute la province, de l’extrême sud, jusqu’au grand nord.
Son allure
Son corps est allongé à la façon typique des salmonidés. Sa coloration varie selon son habitat. La couleur du dos peut passer du vert olive au noir et les flancs peuvent varier du vert pâle au blanc argenté. Des points rouges cerclés de bleu rendent sa coloration des plus jolies. À l’automne, lors de la fraie, les couleurs deviennent plus intenses. Le ventre des mâles devient alors d’un rouge orangé flamboyant.
Alimentation
Malgré ses allures de beau petit poisson, l’omble de fontaine est un féroce prédateur. Pendant la période estivale, il mange à peu près tout ce qu’il voit : insectes, vers, crustacés, araignées, poissons. Il mange même de ses semblables. C’est d’ailleurs cette voracité qui permet aux pêcheurs de l’attraper ; on lui présente un leurre qui ressemble à une proie et souvent, il ne tardera pas à attaquer.
Reproduction
L’omble de fontaine a ceci de particulier que, à l’automne, la femelle dépose ses œufs dans un nid. Pour ce faire, elle bat vigoureusement de la queue pour faire une dépression dans le gravier, au fond d’une rivière ou d’un lac. Lorsque vient le moment de la ponte, la femelle expulse ses œufs qui sont simultanément fertilisés par le mâle et tombent dans le nid. Par la suite, le femelle recouvre sommairement les œufs de gravier dans lequel ils passeront quelques mois avant d’éclore vers la fin de l’hiver.
Comment le pêcher ?
Au lancer : À l’aide d’une canne à pêche, on propulse un appât qu’on ramène avec un moulinet. Cette technique est utile lorsqu’on pêche à gué ou à partir d’une embarcation immobile.
À la traîne : À l’aide d’une canne à pêche, on laisse traîner un leurre à l’arrière d’une embarcation qui se déplace à l’aide d’un moteur ou d’avirons.
À la mouche : À l’aide d’une canne à pêche à moucher munie d’une ligne particulière qu’on appelle soie. On propulse un leurre qui imite la plupart du temps un insecte qu’on dépose sur l’eau.
La plus grosse truite !
Les pêcheurs sportifs aiment bien plaisanter au sujet de la taille de leurs captures de truites mouchetées. Plus souvent qu’autrement, on surévalue la taille réelle des prises. Souvent, une bonne sortie de pêche aura permis de capturer des poissons d’environ 150 à 200 grammes. Mais il est vrai que l’omble de fontaine peut devenir beaucoup plus gros.
Le record de prise connu est celui d’un omble de 6,6 kg (14 lb 8 oz) pris dans la rivière Nipigon, en Ontario, en 1916. Le plus gros spécimen de tous les temps serait un omble élevé en bassin à l’université Laval. Il pesait 6,8 kg (15 lb).
Pour votre part, si vous chercher de grosses truites mouchetées, dirigez-vous vers le nord de la province, là où les pêcheurs sont rares, et les lacs difficiles d’accès !
Le saviez-vous ?
La couleur de la chair des ombles est variable. La teinte rose saumon, qui est très commune, est principalement due à la consommation de petits crustacés comportant des pigments caroténoïdes.
La truite de mer est une truite mouchetée qui, après être venue au monde dans une rivière, migrera en eau salée pour s’y nourrir, pour revenir dans sa rivière natale pour s’y reproduire. On peut aussi l’appeler omble de fontaine anadrome.
Ce poisson est sensible et il a besoin d’une eau fraîche de très bonne qualité et bien oxygénée pour assurer sa survie. L’altération de la qualité de l’eau explique sa disparition de nombreux cours d’eau du sud du Québec.
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