Le loup gris, un mal-aimé qui a retrouvé ses lettres de noblesse

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Le loup gris, un mal-aimé qui a retrouvé ses lettres de noblesse

Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.

 

 

 

Si l’orignal est considéré comme le roi de nos forêts, le loup en est certainement un de ses princes.

 

Ce canidé est un maillon important de notre biodiversité. Malheureusement, au cours des époques, il a toujours joué le rôle du prédateur mal aimé. On a transmis à son sujet toutes sortes de fausses croyances — dont plusieurs l’associaient aux démons — qui sont aujourd’hui dissipées grâce aux connaissances scientifiques acquises au cours des dernières décennies. Malgré tout, il subsiste malheureusement certaines idées négatives à son sujet.

 

En réalité, le loup est un animal captivant. Ses comportements sociaux sont élaborés et ses stratégies de reproduction et de prédation sont fascinantes.

 

Il y aurait au Québec environ 7000 loups, ce qui en fait tout de même un animal assez rare. Pour les chasseurs les plus déterminés, il est possible de le chasser en vertu du permis de chasse au petit gibier. Mais la chasse, tel qu’elle est réglementée, n’a pas d’influence sur la population.

 

Une allure souveraine

Le loup gris est un animal superbe. Sa coloration habituelle présente un dos gris cendré, des flancs comportant du roux et des pattes pâles, sa queue est grise et touffue.

 

Il existe toutefois beaucoup de variances dans la couleur de son pelage. Certains individus présenteront un pelage plus noir, voire presque entièrement noir. À l’opposé, certains loups seront plus pâles que le gris habituel, pouvant même être pratiquement blancs.

 

Un loup adulte mesure environ 80 cm de hauteur. Les plus gros mâles peuvent atteindre près d’un mètre. Il pèse généralement jusqu’à une quarantaine de kilogrammes.

 

Répartition géographique ; un royaume étendu :

Au Québec, le loup gris est présent partout au nord du fleuve Saint-Laurent jusqu’à l’extrême nord du Québec. Il était considéré absent au sud du fleuve ainsi qu’en Gaspésie, d’où il a été chassé jusqu’à sa disparition, mais il y aurait eu de récentes mentions de présence. Il s’accommode des grandes forêts sauvages tout comme de la toundra arctique.

 

On le retrouvait autrefois dans tout l’hémisphère nord de la planète. Mais une chasse impitoyable l’a décimé un peu partout. Nous sommes privilégiés de le retrouver dans notre biodiversité.

 

 

Un festin de roi

Le loup se nourrit surtout de gros mammifères tels que l’orignal, le cerf de Virginie et le caribou qu’il peut chasser en groupe. Il s’attaque de préférence aux jeunes ou aux individus malades, mais une meute peut aisément s’attaquer à un animal adulte surtout s’il est entravé par la neige. Il se nourrit aussi d’autres proies comme le lièvre et la gélinotte huppée et il est reconnu comme un prédateur important du castor. À l’occasion, il consommera des insectes et des fruits.

 

Ses habitudes de reproduction particulières

Le loup a ceci de particulier qu’il vit en meutes d’environ cinq à huit membres, et que dans cette meute, seuls le mâle et la femelle dominants peuvent se reproduire. Des combats parfois violents auront lieu lorsque le mâle dominant défendra l’accès à sa femelle en période de reproduction. L’accouplement a lieu en février et en mars et la femelle met bas dans un terrier, un tronc creux ou dans une crevasse à une seule portée de cinq à sept petits en moyenne. Les jeunes seront matures entre l’âge de deux et trois ans.

 

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