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La Gélinotte huppée

Les portraits fauniques FédéCP

 

 

La Gélinotte huppée

Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.

 

Très discrète, la gélinotte huppée n’en est pas moins un oiseau très intéressant. Ses comportements et son superbe plumage en font une espèce des plus captivantes à découvrir. Elle est bien connue au Québec sous le nom de perdrix, elle est rencontrée dans toutes les forêts de la province et lorsqu’il est question de chasse au petit gibier, c’est l’espèce recherchée par excellence !

 

Son allure

De la grosseur d’une petite poule, la gélinotte huppée possède un très beau plumage moustachu qui lui permet de se camoufler dans la nature. On distingue deux formes : la forme grise et la forme rousse. La forme rousse, qui est plus fréquente dans le sud du Québec, présente un plumage brun-roux, avec collerette noire et une queue barrée rousse avec une bande noire à son extrémité. La forme grise, qui est plus fréquente dans le nord de la province, là où les forêts sont les plus sombres, a un plumage gris-brun, toujours avec la collerette noire, et une queue barrée grise avec la bande noire à son extrémité. Elle porte aussi une petite huppe sur la tête.

 

On remarque son bec court et fort pour picorer. Elle a aussi des ailes rondes et courtes qui favorisent les vols courts et rapides. Sa queue, qu’elle peut disposer éventail, l’aide aussi à se diriger dans la végétation.

 

On peut distinguer le mâle de la femelle par sa plus grande taille ainsi que par les plumes de sa collerette et de sa queue qui sont plus longues. Pour une identification sûre, on remarque que le mâle a deux ou trois taches en forme de cœur sur les plumes du croupion, alors que la femelle n’en a qu’une ou aucune. On remarque aussi que la bande noire du bout de la queue est continue chez le mâle et qu’elle est discontinue chez la femelle ; les deux plumes du centre de la queue n'ayant pas de bande noire à leur extrémité.

 

 

Son alimentation

En été, la gélinotte s’alimente principalement au sol, d’une multitude de plantes herbacées, de fruits et de champignons. En hiver, elle mange les bourgeons du peuplier, du bouleau, de l’érable et les fruits restés aux branches du hêtre, de la viorne, du sorbier, du cerisier et autres arbustes. On peut mentionner que les jeunes, dans leurs premières semaines de vie, consomment des insectes afin de se procurer les protéines nécessaires à leur croissance.

 

Son habitat

Elle habite les forêts feuillues et mixtes, c’est-à-dire les forêts composées d’arbres feuillus et de conifères. On la retrouvera plus à la lisière des forêts, des clairières, des ravins, des rives des cours d'eau bordés d'aulnes ou de saules, des vergers abandonnés, des chablis, des coupes forestières et autres sites perturbés.

 

Sa reproduction

La gélinotte peut se reproduire à l’âge d’un an. Le mâle est polygame et s’accouplera donc avec plusieurs femelles. Au cours de la période d’accouplement, le mâle s’installe sur un tronc d'arbre couché au sol, sur une souche ou sur un rocher pour tambouriner. Il défend ainsi son territoire et signale sa présence aux femelles du voisinage. À ce moment, il hérisse sa collerette et sa huppe, place sa queue en éventail et bat des ailes, d’abord lentement puis de plus en plus vite pour produire un vrombissement sourd. Si une femelle se présente, le mâle procédera à une parade devant une femelle afin de la convaincre à l’accouplement.

 

La femelle pond une seule couvée par année, sauf si cette ponte est détruite par un prédateur ou des conditions climatiques défavorables au début de l’incubation. Le nid, rudimentaire, est construit au sol et est composé de matière végétale et de plumes. La femelle y pondra généralement de 10 à 14 œufs qui écloront après 21 à 24 jours. Les jeunes sont dits nidifuges et quittent le nid en moins de 24 heures. Ils resteront avec leur mère jusqu’à l'automne.

 

Ses comportements

La gélinotte s’active le jour pour se nourrir. Si une inquiétude survient, elle effectue de courts vols rapides pour fuir et se percher dans les arbres. En hiver, elle s’active surtout à l'aube et au crépuscule et s'abrite dans les conifères ou sous la neige pour se protéger des intempéries et des prédateurs le reste de la journée. Même si la gélinotte est assez agile en vol, elle demeure essentiellement un oiseau terrestre.

 

 

Le saviez-vous ?
  • L’automne, on la rencontre dans les chemins forestiers où elle profite des rayons du soleil et ingurgite des petits cailloux qui, une fois dans son gésier, l’aideront à la digestion de la matière végétale.
  • Ses prédateurs sont nombreux : le renard roux, le lynx, le pékan et autres mammifères carnivores et des oiseaux comme l’Autour des palombes et le Grand-duc d’Amérique s’attaquent aux œufs, aux jeunes et aux adultes. Les variations intenses et rapides des populations dans un secteur sont communes et fortement influencées par la prédation.
  • Les gélinottes vivant dans le sud du Québec, par exemple en Montérégie, sont beaucoup plus farouches que celles retrouvées dans les forêts plus au nord, par exemple en Mauricie ou sur la Côte-Nord.
  • Elle parvient à marcher sur de la neige molle grâce aux doigts de ses pattes qui sont dotés d’écailles latérales.
  • La Gélinotte huppée est un oiseau qui ne migre pas ; une fois établi à un endroit, il passe toute sa vie dans un territoire de quelques hectares.
  • L’hiver, à la faveur d’un élan qu’elle se donne en vol, elle s’affaisse dans la neige molle où elle se blottit pour se protéger du froid.
  • Bien qu’elle ne jouisse pas de la renommée de l’orignal ou du cerf de Virginie, la gélinotte est tout de même un élément clé de la mise en valeur de la faune. Chaque année, autour de 160 000 personnes achètent leur permis de chasse au petit gibier, et pour une bonne part, c’est en vue de chasser cet oiseau dont la chaire est excellente et recherchée par les connaisseurs.

 

Et la chasse dans tout ça ?

Chaque automne, la gélinotte est recherchée par de nombreux chasseurs. Certains la chassent pendant qu’ils s’adonnent à traquer le gros gibier, alors que d’autres en font une spécialité. Parmi ceux-ci, certains passionnés utilisent des chiens de chasse qui sont d’imbattables compagnons de chasse ; rien ne leur échappe ! La chasse à la gélinotte est très agréable à pratiquer puisqu’elle consiste essentiellement à rechercher des oiseaux en marchant en forêt, en sentier ou en chemin, et il appartient à chacun de choisir l’arme qui lui convient. C’est sûrement une des plus belles façons de profiter des journées d’automne.

 

La chasse a peu d’influence sur l’abondance de gélinottes huppées. En effet, la plus grosse part de la récolte par la chasse provient des jeunes oiseaux rencontrés en bordure des routes et dans les clairières que le destin destinait de toute façon à la prédation. Certaines études avancent que 75 % des jeunes de l’année ne survivraient pas à leur premier hiver. Ainsi, bon nombre des oiseaux chassés n’auraient de toute façon pas survécu à l’hiver.

 

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