La carpe commune
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La carpe commune
Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.
La carpe commune, c’est ce gros poisson vert doré qu’on aperçoit près des berges dans les eaux calmes et chaudes du fleuve Saint-Laurent et de plusieurs rivières du sud du Québec. Autrefois considérée comme une peste, la carpe taille tranquillement sa place parmi les espèces sportives de notre province.
La carpe est un des poissons dont l’homme fait l’élevage depuis le plus longtemps et qui a été le plus largement domestiqué. Originaire d’Asie, son histoire est très complexe. Son arrivée en Amérique du nord débute vers la fin des années 1880 alors qu’elle a été introduite pour la consommation à partir de souches domestiques provenant d’Allemagne. Rapidement, des élevages ont été établis un peu partout aux États-Unis et au Canada, à partir desquels, accidentellement ou non, certains individus ont été libérés en milieu naturel. Dès lors, elles ont commencé l’envahissement qui a conduit à leur répartition actuelle.
La carpe commune est un grand poisson dont la couleur varie de l'argent au vert olive. Son dos et ses côtés sont cuivrés ou gris. Son abdomen est jaunâtre et ses écailles inférieures peuvent être rouge orangé. Habituellement recouverte de grands écailles, elle en est parfois plus ou moins démunie. On l’appelle à ce moment carpe miroir.
Sa taille moyenne est de 50 à 60 cm et son poids moyen est de 8 kg. Mais plusieurs atteignent plus de 10 kg.
Où la retrouve-t-on ?
De façon générale, la carpe commune se trouve dans les secteurs peu profonds, chauds et à courant lent des cours d’eau qui contiennent une abondante végétation aquatique, qui lui fournit son alimentation. Au Québec, plus précisément, on peut la retrouver partout dans le fleuve Saint-Laurent jusqu’à Rimouski, et dans plusieurs de ses affluents.
Biologie de la carpe
Elle se nourrit d’aliments très diversifiés ; mollusques, crustacés, vers, larves d’insectes et plantes aquatiques qu’elle déniche en remuant les sédiments à l’aide de sa bouche protractile, c’est-à-dire qui peut s’allonger vers l’avant.
- Lorsqu’elle se nourrit, elle brasse les sédiments ce qui a tendance à augmenter la turbidité de l’eau.
- En remuant les sédiments, elle déracine des plantes aquatiques qui servent d’abri à d’autres poissons ou de nourriture aux canards. On comprend qui si les carpes sont abondantes dans un secteur, elles peuvent sensiblement modifier sa nature.
Reproduction
La carpe, un poisson très fertile, se reproduit au printemps ou en début d’été, lorsque la température de l’eau atteint 17 o C. Une femelle de 10 kg peut pondre plus de deux millions d’œufs qui adhèreront à la végétation pendant quelques jours avant d’éclore.
Le saviez-vous ?
- Son nom de carpe allemande est expliqué par les souches allemandes qui ont servi aux premières importations réalisées par les Américains.
- Les dents de la carpe ne se trouvent pas dans sa bouche, mais plutôt dans le fond de sa gorge, dans son pharynx. On les nomme dents pharyngiennes.
Et la pêche à la carpe ?
Très populaire en France, la pêche à la carpe devient de plus en plus populaire au Québec du fait de sa combativité ; c’est un poisson vraiment sportif ! Cette activité nécessite des techniques particulières moins usuelles au Québec mais tout de même faciles à maîtriser.
De simples recherches sur le web vous informeront sur les longues cannes à pêche et les bouillettes, ces boules d'appât cuisinées à partir de graines, de fines herbes et d’ingrédients issus de nos propre garde-mangers, utilisées afin d’attirer les carpes sur les sites de pêche et améliorer les chances de succès.
Un des avantages marqués de cette activité est que les carpistes, les adeptes de cette pêche, la pratique avec succès tout près des villes, directement de la berge ou en embarcation. Le kayak est tout désigné pour cette activité. Il est même possible de la pêcher à la mouche avec des imitations de larves d’insectes.
POUR VOIR UNE HISTOIRE DE PÊCHE À LA CARPE
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