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La Caribou, ce cervidé emblématique

Les portraits fauniques FédéCP

 

 

La Caribou, ce cervidé emblématique

Ce Portrait faunique est rendu possible grâce à la participation de la Fondation de la faune du Québec.

 

 

 

En Europe, on le nomme renne. Ici, c’est un caribou. On retrouve ce cervidé dans les régions nordiques, arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Au Québec, tous les caribous font partie de la sous-espèce caribou des bois. Celle-ci se décline en trois écotypes : le caribou forestier, le caribou montagnard et le caribou toundrique.

 

  • Le caribou des bois de l’écotype forestier est celui qui vit dans la forêt boréale. Il s’y répartit en petits groupes comprenant d’une poignée d’individus à quelques dizaines. On les retrouve dans une bande de terre située entre le 49e et le 55e parallèle et qui s’étend sur la largeur du Québec. S’ajoutent les deux petits groupes bien connus des régions de Val-d’Or et de Charlevoix. Il y aurait moins de 10 000 caribous forestiers dans tout le Québec.

 

  • Le caribou des bois de l’écotype montagnard est celui qui fréquente les hauts sommets des monts Chic-Chocs dans le parc de la Gaspésie ainsi que les forêts avoisinant le parc. Quelques dizaines de bêtes composent ce groupe.

 

  • Le caribou des bois de l’écotype toundrique, aussi appelé caribou migrateur, vit dans la toundra et la taïga. Il comprend deux populations, celle de la rivière aux Feuilles dans la partie nord-ouest du Québec et celle de la rivière George qui vit dans la partie nord-est du Québec et le Labrador. Ensemble, elles comptent moins de 200 000 animaux.

 

 

Caractères distinctifs

La coloration du caribou varie beaucoup selon les groupes et les saisons. De manière générale, le pelage est habituellement brun jaune foncé sur le dos, avec du blanc crème sur le cou, la poitrine, les côtés et la croupe. Le bas des pattes est brun. Le pelage d’été est plus court et plus foncé, alors qu’il devient plus pâle, plus long et soyeux pour la période hivernale.

 

Ses sabots larges et en forme de croissants l’aident à marcher dans les zones marécageuses et dans la neige. Le caribou utilise principalement son odorat pour étudier son environnement. Il possède aussi une ouïe fine, mais il est myope. Il distingue donc mal les formes et les couleurs, mais il peut déceler les mouvements. 

 

Le caribou mâle adulte pèse environ 200 kg et la femelle environ 140 kg.

 

Son alimentation

En hiver, son alimentation repose principalement sur les lichens terrestres et arboricoles. Il se nourrit également de prêles et de carex séchés (plantes herbacées) ainsi que de ramilles de saules et de bouleaux qu’il déniche en grattant la neige de ses larges sabots.

 

En été, son alimentation est plus variée et se compose de tiges et de racines de plantes herbacées, de ramilles de plusieurs arbres et arbustes tels que les saules, les bouleaux et autres. Il peut aussi se nourrir de champignons et de fruits.

 

Bien entendu, l’alimentation des caribous des bois varie selon leur écotype ; ils profitent davantage des ressources présentes dans leur environnement.

 

Ses habitudes de reproduction

La période du rut s’étend de la fin septembre au mois de novembre. Comme chez les autres cervidés, les mâles s’affrontent à l’aide de leurs panaches afin de constituer leur harem. La gestation dure environ 230 jours après laquelle la femelle mettra au monde un seul petit qui peut s’alimenter de végétaux deux semaines après sa naissance. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle vers un an et demi, alors que les mâles l’atteindront un peu plus tard.

 

 

Un animal aux cycles de populations impressionnants

Présentement, la population de la rivière George est de 5500 individus. Elle était pourtant d’un million au début des années 1990. Celle de la rivière aux feuilles se situe à moins de 200 000 bêtes alors qu’elle approchait les 800 000 vers les années 2000.

 

Un vaste programme de recherche nommé Caribou Ungava est présentement conduit par de nombreux chercheurs spécialistes provenant de six universités et de deux organismes gouvernementaux afin de comprendre la dynamique des populations des caribous migrateurs.

 

Le saviez-vous ?
  • Le lichen est une nourriture riche qui fermente dans le rumen de l'animal, ce qui dégage de la chaleur et le réchauffe.
  • Certains caribous migrateurs peuvent parcourir 6 000 km en une seule année.
  • Chez ce cervidé, les deux sexes portent des bois, mais ceux de la femelle sont beaucoup plus petits.
  • Au Québec, la chasse se pratiquait principalement sur l’écotype toundrique de la rivière aux Feuilles et on prélevait moins de 1 % de la population. Elle ne peut être considérée comme une cause de déclin.
  • Le caribou est en mesure de restreindre la circulation sanguine dans ses pattes afin de conserver sa chaleur.

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