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D’un crapet de roche à un tarpon! L’odyssée d’une passion, par Catherine Perreault

L’odyssée d’une passion, par Catherine Perreault

 

Mes débuts

Me voilà âgée de 20 ans lorsque j’expérimente ma première sortie en rivière. Loin de mon enfance dira-t-on et du cliché de pêche familiale. Dans toute ma maladresse lorsqu’il est question de sauter d’une roche à l’autre, nous atteignons finalement le bas d’une chute sur la rivière Shawinigan. Je me souviendrai toujours de ce minuscule crapet de roche qui a mordu à l’hameçon. Lorsque je regarde à nouveau cette photo de moi avec ce gigantesque sourire qui tient ce tout petit poisson, je ne peux m’empêcher de sourire. Depuis ce jour, j’ai parcouru le Québec à bords de mon VUS afin de pêcher le fleuve, les lacs et les rivières. C’est en pêchant avec de nombreux passionnés que j’ai pu capturer la grande majorité des espèces sportives d’eau douce au Québec. Mais tout pêcheur rêve de capturer des poissons qui donnent du fil à retordre. Je désirais pêcher un poisson sportif des eaux salées de la Floride. J’étais prête pour cette nouvelle aventure.

 

Destination

Direction Orlando afin de goûter à l’adrénaline et la force que peut nous offrir un poisson d’eau salée. La journée se dessine très bien, la mer est calme et il fait beau soleil. Une journée typique en haute mer puisque nous partons chercher nos poissons qui serviront d’appât pour plus tard. Une douzaine de croaker plus tard, nous voilà prêts à nous diriger dans le premier endroit de pêche. Dès la première dérive, nous rencontrons un banc de carangue crevalle qui se laissent tenter par nos offrandes.

 

 

J’ai en effet pu constater que leur puissance n’a rien à voir avec les combats que peuvent nous offrir les espèces d’eau douce. Quelques gros poissons qui se tenaient dans les roches ont réussi à se libérer puisque l’avançon en fluorocarbone a cassé. Il s’agissait probablement de gros redfishs ou de gros snooks. J’avais de la difficulté à cacher ma joie après toutes ces captures comme en démontre cette photo.

 

 

Après un moment, notre capitaine nous informe qu’au large, des tarpons rodaient. La vraie partie de plaisir allait commencer! Le rêve de tout pêcheur(se) de ferrer et de combattre un des poissons des plus combatifs. Nous avons commencé par nous promener tranquillement afin de pouvoir en détecter avec le sonar. Lorsque deux ou trois gros poissons se trouvaient sous le bateau, nous nous sommes activés et nous avons monté une ligne avec un appât vivant. FISH ON! Un tarpon sur la ligne. La première partie de plaisir avec ce poisson c’est de combattre celui-ci lorsqu’il effectue des sauts. La plupart du temps, l’hameçon risque de se décrocher dans les premières minutes. Cette espèce ne se gênera pas pour se débattre et sauter totalement hors de l’eau à de nombreuses reprises. Il faut donc «l’accompagner» lors des sauts. Ce que je veux dire par accompagner le poisson, c’est de premièrement baisser un peu la canne pour diminuer la forte tension. Je fléchissais les genoux afin d’empêcher l’hameçon de s’arracher de sa bouche. Après 45 minutes de combat ardu, j’ai pu ramener 2 fois le tarpon près de l’embarcation, mais il n’avait pas dit son dernier mot. D’un seul coup, il repartait dans les profondeurs en sortant près de 50 pieds de fil. Quel combat! La chaleur de la Floride ne m’aidait pas à prolonger ce combat qui était loin d’être terminé. J’ai donc passé la canne à mon amie qui s’est accrochée à ce poisson pour un autre trente minutes. La dernière période est assez critique puisqu’il s’agit du moment où il faut attraper le poisson par la bouche. Après deux tentatives, Glyn Austin réussit à l’agripper. Quelle satisfaction ! Les couleurs et la taille de ce poisson sont à couper le souffle. Un magnifique souvenir de cette journée chaude de la Floride à capturer de nouvelles espèces et mes records personnels par le fait même.

 

 

Conclusion

Je veux donc aujourd’hui faire réaliser à quel point ce sport, cette sortie en famille ou entre ami(e)s est passionnante. Nous avons tous besoin d’une pause du travail, d’un moment de relaxation sur l’eau, d’une semaine de vacances dans les pays exotiques ou encore, nous avons le droit de vouloir performer dans ce sport par le biais des évènements sportifs. À chacun notre méthode, à chacun notre espèce certes, mais une chose est certaine; à nous tous d’apprécier et de partager avec nos pairs nos expériences et nos connaissances sur ce magnifique sport qu’est la pêche.

 

Bonne saison!

Catherine Perreault

Catherine est une passionnée de la pêche sportive. C'est par l'intermédiaire des plateformes Facebook, Instagram et YouTube qu'elle partage ses aventures de pêche. De plus, elle est chroniqueuse pour la revue Sentier Chasse et Pêche où il vous sera possible de lire sur les nombreuses destinations au Québec et ailleurs dans le monde. Son plus grand désir est de faire connaître ce sport aux gens, de leur faire expérimenter une journée de pêche et de leur permettre d'avoir accès à l'information de façon efficace.