Oies printanières avec les gars de Downfowl et La cache

Comme tout sauvaginier passionné par son sport, fin mars sonnait la cloche du retour aux champs imminent pour moi et mon groupe de chasse aux oiseaux; Downfowl et mes amis Philippe Vignoul et Maxime Assellin de La cache. L’an dernier, j’avais eu la chance de travailler avec eux pour ce qui allait être leur première vidéo promotionnelle. On avait chassé les oies à la fin mai sur des terres bas-laurentiennes. Suite à ce tournage, on s’est vite rendu compte qu’on avait relativement tous la même opinion de ce qui représente une chasse de qualité, le respect envers les oiseaux, des autres chasseurs et bien entendu, des agriculteurs. Après plusieurs échanges, on a conclu qu’aussitôt que les oies allaient débarquer à Sainte-Anne-de-Beaupré, j’allais les rejoindre pour chasser l’oiseau emblématique de la Côte-de-Beaupré: la Grande Oie des neiges.

Crédits photo : François Guy

Mercredi 30 mars 2016

Je reçois un message texte de Max: ‘’Franck, y’a 15 000 oies dans le secteur’’.

** C’est important de garder en tête que durant la grosse saison, le secteur de la Côte-de-Beaupré peut accueillir jusqu’à 200 000  individus**

Il n’en fallait pas plus pour me motiver à contacter mes “boys” pour savoir qui était disponible pour venir chasser dans une des caches creusées au sol ‘“Pit blind’’ de La cache. Stéphane et Dom travaillaient, mais Jord était dispo! On a donc quitté Rimouski le vendredi, surexcités par le fait d’aller chasser pour la première fois de l’année. Une fois arrivé chez Max, tout le monde était bien motivé. On a bu quelques rafraîchissements pour ensuite prendre la direction du lit, car la nuit allait être courte. Il restait un peu de travail à faire pour rendre le tout optimal.

Samedi 2 avril 2016

Réveil 4h15 AM

Arrivée au champ, rencontre de nos partenaires de chasse, direction la cache.

Ce qui est beau de chasser en début avril et surtout dans une cache creusée dans le sol, à même un champ, c’est qu’on n’a pas à installer nos appelants chaque matin. On les laisse sur place, ce qui imite à merveille un petit groupe qui vient de se poser, et c’est parti! Une fois notre stratagème installé, on devait vider l’eau qui avait pris place au fond de notre cache et sortir la glace accumulée. À 6 gars impatients de pouvoir chasser, pas besoin de dire à quel point le tout s’est fait rapidement. On a pris place dans notre cache, mis les munitions dans les armes, Max a activé son call électronique de qualité supérieure et les oiseaux se sont mis à passer.

Malheureusement, le premier jour a été très bénéfique pour tout sauf pour la chasse. Le manque de vent a fait en sorte que les oiseaux sont restés toute la journée à se faire bronzer sur les rives de l'Île d’Orléans. On a opté pour aller relaxer chez Max et observer le comportement des oiseaux de son balcon tout en sirotant quelques breuvages rafraîchissants. Un souper de qualité, suivi d’une bonne nuit de repos a su clore la journée en beauté et évidemment, la trame sonnait encore dans mes oreilles quand je me suis couché.

Dimanche 3 avril 2016

Réveil 5h15 AM

Ce matin-là, on avait décidé de se lever un peu plus tard. Il faisait froid, pas de nuages, du gros vent et les oiseaux avaient passé la journée de l’autre côté du fleuve, on était donc positif tout en restant réaliste. En effet, c’était possible que la journée suive le même pattern que la veille.

Heureusement pour nous, ce ne fut pas le cas. Le vent faisait en sorte que les oiseaux étaient inconfortables sur l’Île d’Orléans ce qui les forçait à devoir se déplacer pour trouver une zone plus calme pour se nourrir et relaxer. Le vent a finalement fait entrer plusieurs oiseaux qui étaient en migration. C’était vraiment génial de les voir partir de très haut dans le ciel pour venir rejoindre le petit groupe d’appelants qu’on avait installé derrière nous. Pendant au moins 1h30, des petits groupes d’oies venaient nous visiter et évidemment, quelques-unes ont fait des erreurs qui leur auront été fatales.

Ce qui est génial de la chasse aux oiseaux migrateurs, c’est que c’est un sport d’équipe. Tout le monde doit mettre des efforts pour assurer la réussite de la journée. J’ai aussi connu de nouveaux sauvaginiers qui partagent la même passion et le même désir de faire de belles chasses tout en restant respectueux de notre environnement et du gibier.