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Un oiseau de mer fascinant !

 

Le fou de Bassan est un splendide oiseau marin que l'on peut rencontrer, au Québec, sur les côtes de la Gaspésie et de la Côte-Nord.

 

Apparemment, ce sont des pêcheurs qui, voyant que cet oiseau remontait toujours en surface avec le bec vide, lui ont donné le nom de fou… Ils ne savaient alors pas que l’oiseau avalait ses proies directement sous l’eau.

 

Photos: François Lapointe

 

 

 

 

Son mode d’alimentation est en effet très particulier. Il détecte ses proies du haut des airs et plonge à toute vitesse sur celles-ci. Au moment de l’entrée à l’eau, sa grande vitesse crée une onde d’impact qui étourdit momentanément les poissons, qu’il s’empresse d’attraper et d’avaler en remontant à la surface.

 

  • Cette espèce ne présente pas de dimorphisme sexuel ; c’est-à-dire que les mâles et les femelles sont semblables;

 

  •  Muni d’une vue perçante, il peut apercevoir un banc de petits poissons à 40 mètres au-dessus de l’eau;

 

  •   Lorsqu’il plonge, il entre dans l’eau à des vitesses pouvant varier entre 60 et 110 km/h et se retrouve ainsi jusqu’à 15 mètres de profondeur;

 

  •  Le fou vit généralement une vingtaine d’années;

 

  •  Le fou, si majestueux et agile en vol, est tout à fait pataud lorsqu’il s’agit de se poser au sol ; il se laisse plutôt maladroitement tombé près de son nid.

 

 

L’île Bonaventure, située juste au large de Percé, accueille une colonie de plus de 100 000 fous qu’il est possible d’observer à quelques mètres de distance à peine. Peu d'endroits dans le monde offrent la possibilité d'observer ces oiseaux de si près. Mâles et femelles y reviennent chaque année, fidèles à leur nid.

 

Ces oiseaux nichent en colonies compactes, de sorte que chaque nid n’est souvent éloigné que de quelques dizaines de centimètres des nids voisins. Chaque couple élève un seul poussin. L'incubation qui dure quelque 43 jours est assurée par les deux parents, de même que le nourrissage qui dure environ 90 jours. À l'automne, les poussins comme les adultes rejoignent les aires d'hivernage dans les eaux chaudes du golfe du Mexique.

 

Une menace plane au-dessus de ces oiseaux. En effet, depuis 2009, on constate des problèmes de reproduction. Selon certains chercheurs, la hausse de la température de l’eau en mer pourrait en être la cause. Ce réchauffement modifierait la disponibilité des proies, de sorte que les fous auraient de la difficulté à trouver de la nourriture pour eux-mêmes et leurs oisillons.